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Neapolis
À Propos
Description
Neapolis est l’une des plus anciennes cités de la presqu’île du Cap Bon. Les sources écrites en parlent, pour la première fois, vers la fin du Vèmes. av. J.-C. En 413 av. J.-C., l’historien grec Thucydide qualifie Neapolis d’empòrion Karkedonikòn, c’est-à-dire de comptoir carthaginois. Des tessons de céramique (de types red slip etmétopale), datés du VIII ème s. av. J.-C., constituentles témoignages les plus anciens. La fouille a mis au jour des sols en opus signinum à incrustation de tesselles blanches, datés du IIIème s. av. J.-C., qui rappellent les sols des habitations puniques de Kerkouane. Pour avoir pris parti pour Carthage, contre Rome, lors de la troisième guerre punique, Neapolis en fût châtiée, en 148 av. J.-C., par l’armée romaine. Un siècle après, la cité retrouva sa liberté pour s’être ralliée à César, au cours de la guerre civile en Afrique, et quelques années plus tard, elle fût élevée au rang de colonie julienne: Colonia Iulia Neapolis. Pour avoir pris parti pour Carthage, contre Rome, lors de la troisième guerre punique, Neapolis en fût châtiée, en 148 av. J.-C., par l’armée romaine. Un siècle après, la cité retrouva sa liberté pour s’être ralliée à César, au cours de la guerre civile en Afrique, et quelques années plus tard, elle fût élevée au rang de colonie julienne : Colonia Iulia Neapolis. Durant la période romaine, la cité avait connu une prospérité économique fondée, principalement, sur la production du garum et des salsamenta et à leur commercialisation. Le quartier des usines de salaisons, mis au jour à Neapolis, est constitué d’unités indépendantes, autour desquelles s’installent des habitations et des boutiques liées aux installations de production. Cette usine de salaisons a connu une première phase d’aménagement datée des années 60 – 80 ap. J.-C., et une seconde phase datée de la fin du IIème s. ap. J.-C. L’abandon de cette fabrique commence vers la fin du IIIème s. ap . J.-C. et s’achève au dernier tiers du IVème s. ap. J.-C. De par ses fabriques de salaison et le nombre considérable de cuves reconnues, sur le site, Neapolisse présente comme l’un des plus grands centres de production de garum dans le monde romain. La prospection sous-marine à Neapolis a révélé la présence de structures immergées. L’engloutissement d’une partie de la ville est la conséquence catastrophique d’un séisme qui avait affecté la Colonia Iulia Neapolis et qui avait engendré, vers le milieu du IV ème s. ap. J.-C., la dispartion de son port et des zones dédiées aux salaisons. Selon toute vraisemblance, Neapolis aurait été touchée par le violent séisme du 21 juillet 365 qui avait occasionné un puissant rasdemarée. Ammien Marcellin, historien de l’Antiquité tardive, a transmis le récit de cette catastrophe de dimension universelle. À l’Est du quartier des fabriques de salaisons, se trouve la Nymfarumdomus : une somptueuse demeure à péristyle, du IVème s. ap. J.-C., située dans la trame urbaine et occupant la superficie de 1500 m2. Un bassin en abside, orné de la tête du dieu Océan, placée au milieu d’une faune marine, porte l’inscription NYMFARVM DOMVS, la maison des Nymphes. Ce bassin, situé dans l’axe d’une grande salle d’apparat (oecus-triclinium), offre aux hôtes et à leurs convives une belle perspective agrémentée d’une mosaïque représentant deux coqs affrontés de part et d’autre d’une amphore remplie de pièces d’or. Ce tableau révèle la richesse du maître des lieux. D’autres mosaïques, qui ornent les pièces de cette demeure, relatent des épisodes de la mythologie grecque : l’ambassade de Chrysès, prêtre d’Apollon, auprès du roi grec Agamemnon ; le bain des Nymphes dans la source Hippocrène ; l’épisode de Philoctète blessé et abandonné sur l’île de Lemnos et auprès de lui sont posés des arcs et le carquois que lui a légués Héraclès ; Poséidon sauvant la nymphe Amymoné. Ces mosaïques, aujourd’hui exposées au musée de Nabeul, témoignent du raffinement et de la grande culture classique du propriétaire de la demeure, ayant vécu à l’époque romaine tardive. Au Nord-ouest du site archéologique, se trouve un établissement thermal qui a été édifié, au IVème s. ap. J.-C., aux dépens d’une zone qui était dédiée à la production de salaisons. Ses composantes (apodytarium, tepidarium, caldarium et frigidarium) sont réparties, selon un plan axial. Leurs sols étaient mosaïqués. À la fin de l'Antiquité, l’établissement thermal a été transformé en une vaste demeure. Dans la seconde moitié du VIIème s. et probablement encore au début du VIIIème s., un habitat à caractère rural s’était implanté dans une partie de la cité. Et au courant de la haute époque islamique, les monuments de Neapolis avaient servi de carrière de matériaux pour la construction de la ville de Nabeul. Cap Bon - Site - Musée Horaire Hiver: 09:00 - 13:00 14:00 - 17:00 Horaire Eté: 09:00 - 13:00 16:00 - 18:00 Horaire Ramadan: 9:30-16:30 Résident: 4 Dt Non Résident: 5 Dt Fermé le Lundi - Bloc sanitaire - Boutique - Cafétéria
Neapolis est l’une des plus anciennes cités de la presqu’île du Cap Bon. Les sources écrites en parlent, pour la première fois, vers la fin du Vèmes. av. J.-C. En 413 av. J.-C., l’historien grec Thucydide qualifie Neapolis d’empòrion Karkedonikòn, c’est-à-dire de comptoir carthaginois. Des tessons de céramique (de types red slip etmétopale), datés du VIII ème s. av. J.-C., constituentles témoignages les plus anciens. La fouille a mis au jour des sols en opus signinum à incrustation de tesselles blanches, datés du IIIème s. av. J.-C., qui rappellent les sols des habitations puniques de Kerkouane. Pour avoir pris parti pour Carthage, contre Rome, lors de la troisième guerre punique, Neapolis en fût châtiée, en 148 av. J.-C., par l’armée romaine. Un siècle après, la cité retrouva sa liberté pour s’être ralliée à César, au cours de la guerre civile en Afrique, et quelques années plus tard, elle fût élevée au rang de colonie julienne: Colonia Iulia Neapolis. Pour avoir pris parti pour Carthage, contre Rome, lors de la troisième guerre punique, Neapolis en fût châtiée, en 148 av. J.-C., par l’armée romaine. Un siècle après, la cité retrouva sa liberté pour s’être ralliée à César, au cours de la guerre civile en Afrique, et quelques années plus tard, elle fût élevée au rang de colonie julienne : Colonia Iulia Neapolis. Durant la période romaine, la cité avait connu une prospérité économique fondée, principalement, sur la production du garum et des salsamenta et à leur commercialisation. Le quartier des usines de salaisons, mis au jour à Neapolis, est constitué d’unités indépendantes, autour desquelles s’installent des habitations et des boutiques liées aux installations de production. Cette usine de salaisons a connu une première phase d’aménagement datée des années 60 – 80 ap. J.-C., et une seconde phase datée de la fin du IIème s. ap. J.-C. L’abandon de cette fabrique commence vers la fin du IIIème s. ap . J.-C. et s’achève au dernier tiers du IVème s. ap. J.-C. De par ses fabriques de salaison et le nombre considérable de cuves reconnues, sur le site, Neapolisse présente comme l’un des plus grands centres de production de garum dans le monde romain. La prospection sous-marine à Neapolis a révélé la présence de structures immergées. L’engloutissement d’une partie de la ville est la conséquence catastrophique d’un séisme qui avait affecté la Colonia Iulia Neapolis et qui avait engendré, vers le milieu du IV ème s. ap. J.-C., la dispartion de son port et des zones dédiées aux salaisons. Selon toute vraisemblance, Neapolis aurait été touchée par le violent séisme du 21 juillet 365 qui avait occasionné un puissant rasdemarée. Ammien Marcellin, historien de l’Antiquité tardive, a transmis le récit de cette catastrophe de dimension universelle. À l’Est du quartier des fabriques de salaisons, se trouve la Nymfarumdomus : une somptueuse demeure à péristyle, du IVème s. ap. J.-C., située dans la trame urbaine et occupant la superficie de 1500 m2. Un bassin en abside, orné de la tête du dieu Océan, placée au milieu d’une faune marine, porte l’inscription NYMFARVM DOMVS, la maison des Nymphes. Ce bassin, situé dans l’axe d’une grande salle d’apparat (oecus-triclinium), offre aux hôtes et à leurs convives une belle perspective agrémentée d’une mosaïque représentant deux coqs affrontés de part et d’autre d’une amphore remplie de pièces d’or. Ce tableau révèle la richesse du maître des lieux. D’autres mosaïques, qui ornent les pièces de cette demeure, relatent des épisodes de la mythologie grecque : l’ambassade de Chrysès, prêtre d’Apollon, auprès du roi grec Agamemnon ; le bain des Nymphes dans la source Hippocrène ; l’épisode de Philoctète blessé et abandonné sur l’île de Lemnos et auprès de lui sont posés des arcs et le carquois que lui a légués Héraclès ; Poséidon sauvant la nymphe Amymoné. Ces mosaïques, aujourd’hui exposées au musée de Nabeul, témoignent du raffinement et de la grande culture classique du propriétaire de la demeure, ayant vécu à l’époque romaine tardive. Au Nord-ouest du site archéologique, se trouve un établissement thermal qui a été édifié, au IVème s. ap. J.-C., aux dépens d’une zone qui était dédiée à la production de salaisons. Ses composantes (apodytarium, tepidarium, caldarium et frigidarium) sont réparties, selon un plan axial. Leurs sols étaient mosaïqués. À la fin de l'Antiquité, l’établissement thermal a été transformé en une vaste demeure. Dans la seconde moitié du VIIème s. et probablement encore au début du VIIIème s., un habitat à caractère rural s’était implanté dans une partie de la cité. Et au courant de la haute époque islamique, les monuments de Neapolis avaient servi de carrière de matériaux pour la construction de la ville de Nabeul. Cap Bon - Site - Musée Horaire Hiver: 09:00 - 13:00 14:00 - 17:00 Horaire Eté: 09:00 - 13:00 16:00 - 18:00 Horaire Ramadan: 9:30-16:30 Résident: 4 Dt Non Résident: 5 Dt Fermé le Lundi - Bloc sanitaire - Boutique - Cafétéria